What society do we want to build for ourselves and the next generations? Should security concerns following terror attacks dictate our laws?
The France’s Highest Administrative Court (Le Conseil d’Etat) has released its highly anticipated decision regarding the ban of burkini in some municipalities in France.
In its ruling, the Highest Administrative Court stated that all measures taken by local authorities to maintain public order should be done in accordance with the rights and freedoms guaranteed by law. Police measures must be adapted, necessary, proportionate and limited to what is required to maintain public order.
More interesting is the statement of the Highest Court regarding the terror attacks.
For the Court, the emotion and concerns following the terrorist attacks could not justify legally in itself the contested measure in the absence of risks for the public order. And therefore, the Court ruled that the contested decree constitutes a grave and obviously illegal violation of the fundamental freedoms, such as freedom of movement, freedom of conscience, and personal freedom.
In this ruling, the French Highest Administrative Court reminded citizens and their elected representatives that we bear a great responsibility to protect the rule of law. Security and emotions could not undermine the grounds of our societies, which are our fundamental rights, our constitutions, our historic and political legacies, and our attachment to democracy.
Democracy comes with a cost – a cost that we tend to forget. The aftermath of the terrorist attacks are a painful reminder of this cost. Sometimes you must be strong on the core principles, and realize that there is not such a thing as a “zero risk society”, and that we must rise above our anger, distress, and fear to protect our freedoms and democracies.
Virginie Martins de Nobrega
Abstract here:
« Si le maire est chargé par les dispositions citées au point 4 du maintien de l’ordre dans la commune, il doit concilier l’accomplissement de sa mission avec le respect des libertés garanties par les lois. Il en résulte que les mesures de police (…) doivent être adaptées, nécessaires et proportionnées au regard des seules nécessités de l’ordre public, telles qu’elles découlent des circonstances de temps et de lieu, et compte tenu des exigences qu’impliquent le bon accès au rivage, la sécurité de la baignade ainsi que l’hygiène et la décence sur la plage.
(…)
En l’absence de tels risques, l’émotion et les inquiétudes résultant des attentats terroristes, et notamment de celui commis à Nice le 14 juillet dernier, ne sauraient suffire à justifier légalement la mesure d’interdiction contestée. Dans ces conditions, le maire ne pouvait, sans excéder ses pouvoirs de police, édicter des dispositions qui interdisent l’accès à la plage et la baignade alors qu’elles ne reposent ni sur des risques avérés de troubles à l’ordre public ni, par ailleurs, sur des motifs d’hygiène ou de décence. L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle. Les conséquences de l’application de telles dispositions sont en l’espèce constitutives d’une situation d’urgence qui justifie que le juge des référés fasse usage des pouvoirs qu’il tient de l’article L. 521-2 du code de justice administrative. Il y a donc lieu d’annuler l’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Nice du 22 août 2016 et d’ordonner la suspension de l’exécution de l’article 4.3 de l’arrêté du maire de Villeneuve-Loubet en date du 5 août 2016 ».
Published on August 26, 2016 here: https://www.linkedin.com/pulse/freedoms-public-order-what-right-balance-virginie-martins-de-nobrega/
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